
A propos
前書き
"Le plus grand des voyage
est celui qui mène à soi."
ProlEgomEne
序文
Il n'y avait ni grisaille, ni soleil, seulement un peu de froid. On entendait les cloches de l'église qui se mêlaient aux voix s'élevant dans toute la place, lorsque je fis mes premières affaires. J'avais 9 ans, nous étions en 1995, et je vendais alors mes premiers dessins sur la place du marché. Ah, non. Ce n'était pas des oeuvres prométeuses comme les dessins que faisait Léonard de Vinci étant enfant ; ni même une peinture abstraite qui aurait fait de moi un Jackson Pollock avant l'heure. Rien de tout ça ; juste des dessins de personnages Disney ou de manga, vendus 2 francs pièce. Ce n'était pas grand chose, et je l'ignorais à cette instant, mais ma carrière d'artiste venait de commencer.
Je n'aime pas les choses surfaites, je ne pourrais donc pas vous dire que j'ai appris à dessiner avant d'avoir appris à écrire ou marcher, car beaucoup trop d'instagrammeurs adoptent cette légende personnelle. Mais je dois néanmoins reconnaître que j'ai appris à dessiner avant d'apprendre à designer. Mon style a très tôt été marqué par Akira Toriyama (génération 80's oblige) et Yoji Shinkawa. La bande dessinée japonaise est un art si passionnant, riche et vivant, que j'ai eu énormément de mal à dessiner autre chose pendant au moins dix ans.
Le dessin est l'écriture de l'imaginaire. Et c'est peut être la raison pour laquelle j'ai toujours préféré le dessin aux cours de math ; j'ai toujours préféré imaginer que de faire autre chose.
C'est donc tout naturellement que j'ai raté ma scolarité - tout du moins aux yeux d'une éducation nationale qui n'a guère le temps pour ceux qui imaginent ; elle ne tient en estime que ceux qui apprennent et récitent ce qu'elle veut bien leur faire dire.
DISCOVER YOURSELF
イラスト
En 2003, et alors âgé de 16 ans, j'ai donc été copieusement renvoyé du système scolaire. J'étais alors planté là, dans un petit village du nord de la France, sans aucun diplôme ni avenir, avec un gouffre sans fond devant moi, à me demander chaque jour comment me sortir de là.
Ce questionnement a duré près de quatre ans, sans pour autant trouver la réponse ; quatre ans à lire, à dessiner, à écrire et apprendre tout et n'importe quoi ; quatre ans à m'imaginer être un de ces grands auteurs inspirants, comme Tolkien ou Lewis ; quatre ans à lutter contre la pensée que je n'y parviendrai jamais. Dessiner - et même si je ne le faisais pas à la perfection - était la seule chose que je savais faire à peu près proprement. Il était donc naturel que je puisse penser que cela allait payer mes factures. Mais il n'en a rien été (bien sur).
A cette époque, j'envisageais d'être mangaka, mais j'ai rapidement été dépassé par la multitude de compétences à mettre en œuvre, seul, pour faire naître un manga viable et saisissant. On ne le soupçonne pas en tant que lecteur mais, il faut être à la fois story-bordeur, styliste, architecte, metteur en scène et scénariste afin de mener à bien un projet de cette envergure. Et, à l'époque, je ne disposais pas de toutes ces compétences : internet n'était pas aussi démocratisé (ou plutôt aussi gratuit), les écoles de manga étaient rares et j'ai vite pris sur moi de transformer ce scénario en roman d'aventures, par dépit, bien que la littérature reste un domaine intense et illimité.
Quand on vit dans un pays qui ne jure que par les diplômes d'état, avoir 20 ans, venir d'une famille pauvre et ne pas avoir d'expérience laisse très peu d'options pour trouver une porte de sortie. J'étais totalement piégé, hanté par la voix de ces professeurs qui résonnait dans ma tête, me disant que je ne deviendrais rien, jamais. Le peu de talent que je pouvais avoir pour le dessin ne payait pas, je n'avais pas d'argent pour me déplacer, ni pour me former. Et surtout, je ne savais faire que ça. Pourquoi alors m'embaucherait-on pour autre chose?
Il fallait trouver une solution et vite, car je ne supportais plus les regards condescendants des patrons à qui j'apportais un CV vide et qui me toisaient lorsque je leur disais que j'étais motivé pour me lever tôt, afin de porter leurs cartons...


HOPE
学歴
Puisque les diplômes semblaient être le problème, il fallait le régler. En 2009, je me suis inscrit in extremis à une session du Diplôme d'Accès à des Etudes Universitaires. Cette équivalence du BAC français pouvait me permettre de rétablir la situation, bien qu'au moment de m'y inscrire, je doutais d'avoir les connaissances scolaires qui me permettraient de mener à bien cette aventure.
Je l'ai finalement validé en un an (aidé par toutes les lectures que j'avais pu avoir après avoir été exclu du lycée), et j'ai finalement enchaîné avec une faculté de droit. Une à une, j'ai validé 5 années laborieuses avec l'envie nouvelle (qui tenait à 87% de l'admiration que j'éprouvais à l'égard de Jacques Vergès) de devenir avocat pénaliste.
Porter la robe d'avocat est un sentiment inouï ; porter la parole de femmes et d'hommes que tout accusent est un sentiment tout aussi fort pour quelqu'un qui n'a jamais connu que des injustices. Je voulais avoir ce sentiment chaque jour du reste de ma vie.
A l'université, le dessin et le design étaient de moins en moins présents dans mon esprit, bien que ce soit à cette époque que premiers logos virent le jour, finançant une partie de mes études lorsque j'acceptais de brader mes graphismes à quelques centimes de l'heure.
Le droit était devenu une nouvelle passion, mais cette passion me desséchait sans que je ne m'en rende compte. Je suis entré à l'Université avec un BAC -2, j'en suis ressorti avec une maîtrise en droit privé et une en droit judiciaire, mais j'étais artistiquement sec.
En 2015, j'avais ce qu'il me manquait ! Des diplômes. Je pouvais enfin espérer gagner ma vie et peut-être même trouver du temps pour retrouver l'art, la littérature et le design. Mais...
SHADOW
イラスト
Mais j'ai vite compris qu'avoir des diplômes n'était pas suffisant. Tout au mieux, on me proposait de petits boulot, et rien qui ne soit adapté à ce cursus que je m'était arraché à tenir jusqu'au bout, au détriment de tout le reste. Trouver un job pour financer mes études d'avocat était compliqué, et j'ai perdu un temps fou, loin du droit, dans des centres d'appel à traiter des demandes de déblocages de téléphone, sous les réprimandes de managers en mal de reconnaissance.
Un an plus tard, il fallait avancer et tenir les promesses que je m'étais faite à l'université. Chaque jour passé dans ces petits boulots me donnait l'impression de voir mon avenir mourir tous les matins. Il fallait devenir avocat. Mais...
Mais, j'avais tout oublié ! Je n'avais plus aucun réflexe de juriste. Rien. Comment alors réussir un concours qui impliquait d'être encore plus pointu qu'avant? J'avais tellement donné de moi-même à la fac, que je n'avais plus la force d'apprendre, encore et encore, pour recracher le maximum d'infos au moment des examens.
L'idée d'abandonner le métier d'avocat était une honte pour moi. Mais je me suis rendu que compte que cette honte ne venait pas de la passion que je pouvais avoir pour ce métier, mais seulement du fait qu'il était devenu le rempart face à l'avenir que mes professeurs m'avaient prédit.

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WORK TO BE YOU
デザイン
J'étais revenu à la case départ, avec la frustation d'avoir un BAC+5 inutile, en prime. Mais je n'allais pas faire les mêmes qu'il y a 12 ans. Cette fois-ci, j'allais arrêter de croire que ma place dépendrait du bon vouloir des autres ; je n'allais compter que sur moi-même et prendre le courage de lancer mes projets. J'ai continué à écrire, lire, découvrir, me perfectionner et apprendre.
Dès 2017, mes rêves de gosses allaient devenir des projets à mener et dans lesquels j'allais investir. Je suis alors devenu gamer et game blogger (web magazine et esport). Et c'est en 2019 - 24 ans après avoir vendu mes premiers dessins - que le studio Ludas Fawks Pictures naissait.
Je m'appelle Cédric Poquelin, je suis Designer de marque, diplômé d'un Bachelor en Design graphique à l'École Supérieure des Métiers des Arts et de la Culture et je reste tristement nostalgique des 90's.
Mon domaine de prédilection est l'élaboration d'identités graphiques ainsi que la recherche et le développement de brandings modernes et percutants. Je reste aussi illustrateur, imprégné de styles artistiques diamétralement différents.
Je collabore principalement avec des start-up désireuses de se démarquer au cœur des tendances. J'ai également eu le plaisir de travailler avec des PME afin de dynamiser leurs communications et de leur apporter cette modernité et cette sobriété tant convoitée dans la création d'images de marque.
Je vis au Bahraïn depuis 2022 où je continue de créer et développer les brandings de marques françaises mais aussi internationales.
TIMELINE
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